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Robert Estienne

Date of death: Monday, 7 September 1559

Number of Readers: 201

Known asRobert Estienne

SpecialtyLexicographe et imprimeur français

Date of death 7 September 1559

Robert Estienne, né en 1503 à Paris et mort le 7 septembre 1559 à Genève, est un lexicographe et imprimeur français. Il fut nommé avant 1539, par le roi François Ier, imprimeur royal pour l'hébreu et le latin, auxquels s'ajouta le grec en 1540.
Second fils de Henri Estienne (l'ancien), il fut un des plus savants hommes de son siècle. Il enrichit la littérature des éditions les plus correctes. Il s'appliqua à l'étude de la littérature et y fit des progrès très rapides. II possédait non seulement le latin et le grec mais encore l'hébreu, comme le prouvent les excellentes éditions qu'il a données dans ces différentes langues.
Après la mort de son père, il travailla, quelques années en société avec Simon de Colines, qui se reposait sur lui du soin de surveiller l'imprimerie. Robert Estienne était beau-fils de Simon de Colines, imprimeur, troisième mari de sa mère Guyonne Viart après la mort de Henri Ier Estienne, avec qui Simon était d'abord associé. Après la mort d'Henri, Robert et Simon travaillèrent d'abord ensemble. Ce fut à cette époque qu'il publia une édition du Nouveau Testament, plus correcte et dans un format plus commode que toutes celles qui avaient paru jusque-là.
Le prompt débit de cette édition alarma les docteurs de la Sorbonne, qui voyaient avec peine se multiplier les exemplaires d'un ouvrage dans lequel les partisans des nouvelles opinions puisaient la plupart de leurs arguments ; mais ils ne purent jamais trouver même un prétexte pour en demander la suppression. Robert Estienne épousa peu après Pétronille, fille de l'imprimeur Josse Badius. Elle enseigna elle-même les éléments du latin à ses enfants et à ses domestiques, de sorte que dans la maison d'Estienne, il n'y avait personne qui n'entendît et ne parlât cette langue avec facilité.
Il quitta la société de Colines vers 1526, et établit une imprimerie sous son nom, dans le même quartier qu'avait habité son père. Le premier ouvrage qu'il mit sous presse fut les Partitions oratoires de Cicéron, portant la date du 7 des calendes de mars 1527.
Depuis cette année jusqu'à sa mort, il ne s'en passa aucune sans qu'il fît paraître quelques nouvelles éditions des classiques, supérieures à toutes les précédentes, et la plupart enrichies de notes et de préfaces pleines d'intérêt. On dit que, pour s'assurer davantage de la correction des ouvrages qu'il imprimait, il en affichait les épreuves en promettant des récompenses à ceux qui y découvriraient des fautes.
Il se servit d'abord des mêmes caractères que son père et Simon de Colines ; mais il en fit graver, vers 1552, d'une forme beaucoup plus élégante, qu'il employa pour la première fois dans la belle édition de la Bible en latin qui parut la même année. Estienne n'avait rien négligé pour en faire un chef-d'œuvre de son art ; il en avait revu le texte avec le plus grand soin sur deux manuscrits, l'un de Saint-Germain-des-Prés, l'autre de Saint-Denis, et avait en outre consulté les plus savants théologiens, qui lui avaient donné leur approbation.
Il penchait vers la Réforme, ce qui lui suscita des difficultés de la part des théologiens, mais il fut longtemps protégé par François Ier. Il accepta toutes les conditions qu'on lui imposa, et il se soumit même à ne plus rien imprimer sans le consentement de la Sorbonne. Il venait de mettre au jour la première édition de son Thesaurus linguæ latinæ, ouvrage excellent, plein de recherches et d'érudition, auquel il avait travaillé plusieurs années, aidé par les savants dont il était l'ami et le bienfaiteur. Le succès mérité de cet ouvrage ne l'aveugla point sur ses imperfections, et il y fit, à chaque édition, des changements et des augmentations qui l'ont enfin rendu un chef-d'œuvre dans ce genre. Estienne fut nommé, en 1539, imprimeur du roi pour le latin et l'hébreu, et ce fut à sa demande que François Ier fit graver par Garamond une police complète de caractères grecs dits «Grecs du Roi». Cependant, les théologiens, jaloux de la confiance que le roi accordait à un homme dont ils suspectaient les sentiments en matière de foi, cherchaient l'occasion de le convaincre d'hérésie. Ils crurent l'avoir trouvée dans la nouvelle édition de la Bible qu'Estienne publia en 1545, contenant une double version latine et des notes de François Vatable.
Léon de Juda, connu pour être un partisan de Zwingle, était l'auteur d'une de ces versions ; et on prétendit que si les notes étaient de Vatable, elles avaient été corrompues par Estienne. Cette accusation, fit beaucoup de bruit et François Ier fut obligé d'arrêter encore une fois les poursuites dirigées contre son imprimeur. Ce grand prince mourut, et Robert Estienne voulut donner une marque de sa reconnaissance, en imprimant avec un soin particulier l'oraison funèbre de ce prince par Pierre Duchâtel. L'orateur avait dit que François Ier était passé de cette vie dans la gloire éternelle. Cette idée, si commune qu'elle se retrouve dans tous les discours de ce genre, fut le sujet d'une dénonciation de la Sorbonne, qui prétendit que cette proposition était contraire à la doctrine de l'Église touchant le purgatoire.
Estienne s'aperçut bientôt qu'il ne devait pas compter, auprès du nouveau roi, sur la protection dont il avait joui jusqu'alors ; et après avoir lutté pendant quelques années contre ses adversaires, il prit enfin la résolution de se retirer à Genève avec sa famille. Il y arriva au commencement de 1552. Il y embrassa ouvertement le calvinisme. Son frère Charles Estienne dut reprendre la direction de l’imprimerie familiale.
Il y imprima, la même année, en société avec Conrad Badius, son beau-frère, le Nouveau Testament en français. Il établit ensuite une imprimerie particulière de laquelle sont sortis plusieurs bons ouvrages, fut reçu bourgeois de Genève en 1556 et mourut en cette ville le 7 septembre 1559.
Son nom a été donné à l’École supérieure Estienne des arts et des industries graphiques, à Paris, spécialisée dans les arts graphiques et l’imprimerie.

Source: Wikipedia.org

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